Les sports motorisés sont connus pour être polluants. Malgré un récent regain de popularité, leur impact environnemental reste une des raisons pour lesquelles ils sont souvent critiqués. Afin d'en tenir compte, différentes règles et mesures ont été mises en place, afin de réduire la pollution créée par ces championnats.
Le sport automobile regroupe toutes les disciplines dans lesquelles des pilotes s'affrontent au volant de voitures lors de courses réglementées. Les catégories se différencient par leurs véhicules, règles, circuits, etc. Ces dernières années, ces sports se sont retrouvés sous le feu des critiques. En effet, ils n’ont pas échappé à la volonté de protection de l’environnement. C’est pourquoi ils ont dû se renouveler et s’adapter afin de maintenir leur championnat.
L'environnement et le sport automobile
À l’heure actuelle, l’environnement est au cœur de toutes les discussions. La mise en place des différentes normes écologiques est une façon de limiter les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre ou nocifs. La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) souhaite utiliser la reconnaissance et la portée de ses différents championnats afin de montrer l’exemple en matière d’écologie et ainsi sensibiliser les citoyens à vivre dans un monde plus écoresponsable. De plus, la compétition automobile est utilisée comme plateforme de recherche et développement par les constructeurs, ce qui leur permet de mettre sur pied des technologies se retrouvant, à terme, dans les véhicules du quotidien.
Les mesures
L'hybridation
Formule 1 (F1)
Depuis 2014, la F1 est entrée dans l’ère des V6 hybrides qui a signifié l’arrivée d’une unité de puissance électrique couplée à un moteur thermique. Malgré ce changement révolutionnaire, les écuries se sont très rapidement adaptées et ont su en tirer le meilleur. Les F1 ont aujourd’hui les groupes propulseurs les plus efficaces au monde et atteignent les 1000 chevaux, malgré leurs moteurs thermiques de 1.6 litre seulement.
WEC (World Endurance Championship)
La catégorie reine des 24 heures du Mans se voit imposée une motorisation d'une puissance maximale de 500 kW. Bien que le règlement technique n'impose pas l'hybridation des motorisations sur le papier, les voitures sont en grande partie équipées par des moteurs hybrides, leur niveau de performance étant meilleur. Les constructeurs voulant se battre pour la victoire n’auront donc pas d’autres choix que de passer par celle-ci.
Rallye (WRC)
C’est seulement depuis 2022 que l’on a exigé une motorisation hybride. L’arrivée de l’hybride en championnat du monde des rallyes se traduit par l’apport d’un boost électrique de 100 kW, soit l’équivalent de 134 chevaux. Le couple est également augmenté sans pour autant faire grimper la consommation de carburant. L’autonomie en tout électrique est estimée à 20 km.
Il existe donc très peu de catégories reines dans le sport automobile dans lesquelles l’hybridation n’est pas encore présente.
L'électrification
La FIA a lancé plusieurs championnat 100 % électrique tels que le trophée Andros ou la Formule E. Celle-ci correspond à la F1, mais avec des moteurs électriques. L’évolution de ce sport a été portée par les améliorations des batteries. À la création du championnat, il y a une dizaine d’années, les pilotes devaient changer de véhicules en cours de course, l’autonomie des batteries n’étant pas suffisantes. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les courses ont lieu en plein cœur des principales capitales du monde qui le temps d’un week-end accueillent cette compétition dans des circuits urbains inédits. Cette catégorie a servi de plateforme d'essai pour les moteurs électriques, et a donc contribué au développement de la mobilité électrique.
Les carburants synthétiques
Certains championnats comme la Porsche Carrera Cup utilisent du carburant synthétique. Grâce à celui-ci, ils réduisent leur impact écologique. Comme expliqué dans notre article sur le sujet, les essences synthétiques sont plus vertes que le pétrole. La FIA essaie d’imposer de plus en plus l'usage de carburant synthétique aux différentes catégories afin de réduire l'utilisation des énergies fossiles. Cela pourrait, à terme, devenir le cas pour tous les sports automobiles et qui sait peut-être aussi pour l’automobile de demain.
Réduction des voyages
La FIA conseille fortement aux différentes compétitions automobiles d’adapter leur calendrier. Le but est de réduire l’impact CO2 dû au transport du matériel nécessaire à la compétition. Le fait de regrouper les dates entre les circuits proches permettrait de limiter l’impact écologique du transport des différentes marchandises souvent acheminées par camion, bateaux ou avions. La logistique entre les courses a un impact écologique qui n’est pas loin de 10 fois supérieur à celui de la course en elle-même.
Limite de budget
Depuis l'année dernière, en Formule 1 notamment, la FIA a décidé de mettre en place une limite de budget. Bien que cela permette de mettre les écuries sur un pied égal, cette mesure a également un impact écologique. Grâce à la limite des ressources disponibles, les équipes doivent optimiser leur utilisation, ce qui diminue le gaspillage. Typiquement, les équipes ne peuvent utiliser qu’un nombre prédéfini de moteurs ou de jeux de pneus sous peine de recevoir des pénalités.
Conclusion
Le sport automobile n’a pas été épargné par les normes environnementales. Les mesures principales comprennent l’hybridation ainsi que le downsizing afin de limiter les rejets émis par ces voitures de compétition. En utilisant des motorisations hybrides ou du carburant synthétique, le sport automobile pourrait très rapidement devenir beaucoup moins polluant et une source d’avancées technologiques pour la mobilité en général. Cependant, il semble que les réductions les plus importantes pourraient être atteinte par une adaptation du championnat dans son entier.
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